cueillette de janvier
Me voila en cette fin de janvier 2021 à la cueillette des bourgeons de pin sur le plateau de Bel soleil dans le parc régional du haut Languedoc.
Le bourgeon se cueille l’hiver entre décembre et février.
LUNDI
Le temps est à la neige et beaucoup de vent. Pas de cueillette possible aujourd’hui.
Je fais un tour des arbres. Les branches sont gelées. Je tombe nez à nez sur un troupeau de moutons.
Les bourgeons de pins seront dans la composition de la tisane « plein le pif » !
MARDI
J’ai gratté le pare brise ce matin. Il fait froid mais pas de vent. Il est 8h le soleil se lève.
La cueillette des bourgeons de pin est longue, odorante et collante ! Chaque petit bourgeon est coupé à la main et je les pose dans mon nouveau panier en osier travaillé par Jacqueline du Safran de Lille et offert par mes enfants à Noël. Merci !
J’ai l’onglée. Je rentre près de la cheminée pour déposer mon trésor dans le séchoir. J’ai peut être 400 g.
Les yeux perdus sur la chaîne des pyrénées enneigées. Je cueille les mains écorchées et le sourire aux lèvres.
L’exploitation des ressources végétales sauvages alimente un marché en pleine expansion. À la faveur de l’engouement pour les produits naturels, de nombreuses filières artisanales et industrielles (cosmétique, parfumerie, pharmacie humaine et vétérinaire, agroalimentaire, etc.) sont très consommatrices d’ingrédients végétaux. Cette matière première, pour partie issue de culture, est aussi largement prélevée dans les milieux naturels, sans réelle prise de conscience des impacts, notamment en matière de biodiversité.
Ces cueillettes de dimensions industrielles se déploient . Concurrences entre équipes de « petits » et « gros » cueilleurs, incompréhension entre cueilleurs et propriétaires et méconnaissance de la thématique par les pouvoirs publics construisent la part sombre de la réalité sociale du monde des cueillettes. Dans le même temps, des cueilleuses et des cueilleurs dont l’activité demeure assez méconnue et en pleine mutation, s’organisent pour structurer la profession, réfléchir à leur statut et faire entendre leur voix auprès des services de l’État.
Dans ce contexte, des cueilleurs professionnels se fédèrent et créent, en 2011, l’Association Française des professionnels de la Cueillette de plantes sauvages (AFC).
Actuellement, l’idée de mettre en place un Observatoire des cueillettes est à l’étude…Imaginer une gestion durable de la ressource végétale sauvage implique une bonne connaissance de la thématique et des acteurs impliqués.
JEUDI
Nuit dans un gite à Carcassone avec les copains cueilleurs.
Après l’Assemblée Génarale, soirée à parler cueillette. A partager la grâce de ce beau métier mais aussi la difficulté d’en vivre sereinement, et la colère suite aux pillages de certaines stations.
« Aujourd’hui, certaines espèces sont très recherchées par l’industrie, comme l’Arnica, l’Ail des ours. Leurs prélèvements dans la nature se comptent en tonnes. Elles font l’ objet de véritables « razzias » alors qu’elles sont déjà très fragilisées. Les demandes de ces plantes sauvages par les industriels sont croissantes. Nous arrivons sur un site qui à été massacré . Plus rien à ramasser , des plantes arrachées. La désolation . » s’insurge Alex.
Vendredi
Repérage du romarin. Il commence à fleurir.
Ma cueillette est douce et respectueuse. Je prélève le romarin sur les bois de l’année pour stimuler de nouvelles pousses et ramifier. Je ne laisse aucune trace de mon passage
samedi
Pluie pluie pluie pas de cueillette aujourd’hui
La rivière « le thoré » qui passe dans le village des verreries de moussans est en crue. les pluies sont fortes. Des cascades d’eau dévalent la montagne. C’est beau !!!
DIMANCHE
Pluie pluie pluie pas de cueillette aujourd’hui
Balade dominicale autour du domaine de Jacques l’apiculteur. Le siège de son tracteur qui m’a bien fait rire !
Les rencontres/mes adresses
J’ai été séduite par ma rencontre avec Julien, producteur cueilleur. Il commmercialise de l’huile essentiel
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